Elle est partie le lendemain de Noël….

En vieillissant, j’en parle peu voir plus du tout…

Si avec mes frères et sœurs, courant novembre lorsqu’on aborde les fêtes on place maladroitement au cours d’une discussion,

« ça va faire xx années que maman est morte… »

Cette année, il y’aura 22 ans qu’elle nous a quitté et j’ai l’impression que ce souvenir a occulté tous les autres…

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A l’époque j’avais 14 ans et pour m’évader du domicile familial où la maladie était omniprésente par son odeur et par ces gémissements de souffrance qui ne s’interrompaient seulement lorsque le sommeil gagnait ma mère (et encore…) j’allais loger chez ma sœur.

Ce jour où mon monde a basculé est le lendemain de Noël, la veille notre fratrie n’était pas au complet, l’argenterie n’avait pas été sorti, aucune effervescence dans la cuisine, ni effluves, ni joie et pas de sapin, l’opposé des années passées…

Malgré qu’on m’a mise à l’écart de cette maladie, je ne suis pas stupide et ce soir-là quand le téléphone a sonné, j’ai immédiatement su que cette sonnerie était inhabituelle alors quand ma sœur a décroché, elle n’a pas eu besoin d’en dire plus, d’ailleurs elle ne dira rien…il fallait juste qu’on parte, qu’on y retourne.

En moins de 10 minutes nous y étions, bizarrement j’ai pris le temps de me déchausser …et puis il y’a eu ce cri de celui qui vous glace à jamais.

Elle était partie les yeux ouverts et avec le sourire de celui qui semble dire …. je suis libérée.

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Pendant des années, je n’ai pas fêté Noël car ça n’avait plus de sens à mes yeux mais lorsque j’ai rencontré mon cher & tendre, l’envie de reprendre ma vie où elle était restée en quelque sorte a été un besoin vital….

Pour mes enfants aussi qu’ils aient des souvenirs encore et encore…..